06 juin 2025
Les marchés financiers hésitent
Synthèse de la semaine du 2 au 6 juin 2025
Les marchés financiers hésitent, tiraillés entre le conflit Trump-Musk, la probable déréglementation bancaire aux Etats-Unis à la suite de la nomination de Michelle Bowman, les tarifs Acier- Aluminium relevés à 50% et les signaux contrastés sur l’activité. Le taux 10 ans se tend à ≈ 4.5% aux Etats-Unis, ≈ 2.6% en Allemagne et ≈ 3.25% en France. Les actions résistent, soutenues par les valeurs Tech. Le Brent remonte à ≈ 66 $/baril, l’or est stable autour de 3350 $ l’once. Le dollar varie peu (€/$ ≈ 1.14, $/¥ ≈ 145).
La baisse des taux de la BCE paraît proche de la fin. La BCE abaisse les taux directeurs de 25 pdb à 2% sur le dépôt. Elle revoit marginalement ses prévisions de croissance et d’inflation et juge la politique monétaire en bonne position pour atteindre la cible d’inflation. Une dernière baisse des taux parait possible au quatrième trimestre.
Signaux contrastés sur l’emploi et anticipations d’inflation aux Etats-Unis. L’enquête « Salaires » signale 139 000 emplois créés en mai, dont 140 000 dans le privé contre moins de 40 000 selon ADP ! Le taux de chômage est stable à 4.2% et la progression des salaires s’affermit à 3.9% l’an. Les ISM déçoivent avec l’effritement du manufacturier et le recul des services (49.9) dont la composante prix s’envole. Les coûts unitaires du travail accélèrent à +5.5% q/q annualisé au premier trimestre avec le tassement de la productivité.
Désinflation et croissance à deux vitesses en Eurozone. L’inflation en mai est inférieure aux attentes à 1.9% l’an au total et 2.3% en « cœur ». Au global, le chômage se stabilise sur ses plus bas à 6.2% en avril. La progression ralentie de l’emploi masque de larges divergences pays. Le PIB du premier trimestre, revu en hausse à +0.6% q/q, est distordu par l’anticipation des droits de douane.
Stagnation de l’activité en France. Les ISM définitifs de mai restent cohérents avec une activité atone. Le déficit budgétaire continue de se creuser à l’instar du déficit extérieur qui pâtit du tassement des échanges. Avril enregistre une érosion de la production manufacturière.
Demande intérieure affaiblie au Japon. La génération ralentie de cash flows au premier trimestre pourrait affecter l’investissement. La consommation déçoit à -0.1% l’an en avril. Mais la progression des salaires est de bon augure.