03 mai 2024

Hebdo des marchés

La détente obligataire profite peu aux actifs risqués.                                             


cpr-actualite-ecrivain

Jeanne Asseraf-Bitton

Directrice recherche et stratégies

Partager

LinkedIn
Email

Synthèse de la semaine du 29 avril au 3 mai 2024

 

Le taux 10 ans retombe à ≈ 4.5% aux Etats-Unis, ≈ 2.5% en Allemagne et ≈ 3% en France sur fond de statu quo de la Fed, de modération salariale et de recul de la confiance aux Etats-Unis. La solide saison des résultats suscite des prises de profits sur les marchés d’actions. Les petites valeurs surperforment aux Etats-Unis, les valeurs défensives s’affichent en tête en Eurozone. Les titres chinois sont soutenus par des espoirs de relance. Les actions nipponnes surmontent le rebond du yen ($/Y ≈ 153). Le dollar s’affaiblit aussi contre euro (€/$ ≈ 1.08). Le Brent faiblit à 83$. 


Statu quo accommodant de la Fed qui écarte toute hausse de taux. Il lui faudra plus de temps pour s’assurer de la bonne trajectoire de l’inflation. Elle attendra le moment opportun pour baisser les taux mais pas au-delà afin de maintenir le plein emploi. Le rythme de réduction du bilan sera réduit dès juin. 


Aux Etats-Unis, la détente du marché du travail se précise et la confiance recule. Les créations d’emploi ralentissent, le chômage s’affermit à 3.9% et la désinflation salariale se poursuit. Les PMI, inférieurs à 50, suggèrent un ralentissement. 


Léger mieux conjoncturel en Eurozone. La croissance au 1er trimestre (+0.3% q/q) est supérieure aux attentes. Le taux de chômage est stable en mars à 6.5%. Les enquêtes de confiance d’avril suggèrent une érosion de l’industrie et une activité de services modérée. L’inflation recule à 2.4% (2.7% sur le
« cœur »). 


Bonnes surprises en France. La croissance du 1er trimestre est plus forte que prévu malgré un déstockage de bon augure pour le 2ème trimestre. L’enquête du 2ème  trimestre auprès des entreprises témoigne d’une conjoncture jugée favorable. La désinflation se poursuit en avril (2.4% l’an) mais l’inflation des services persiste (3% l’an). 


Coup de froid au Japon. L’industrie recule (-6.7% l’an en mars), les mises en chantier chutent plus que prévu, les ventes au détail ralentissent et le moral des ménages marque un recul inattendu en avril. Mais l’emploi résiste bien. 


Des ouvertures du côté de la politique économique chinoise face à une conjoncture morose. Le Politburo envisage une nouvelle approche pour résoudre la crise de l’immobilier. Les PMI d’avril suggèrent la poursuite d’une faible croissance. Les conditions de crédit sont encore restrictives.


Découvrez également