06 septembre 2024

Hebdo des marchés

Les signes de ralentissement pèsent sur les actifs risqués au profit des obligations souveraines. 


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Jeanne Asseraf-Bitton

Directrice de la recherche et stratégie

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Synthèse de la semaine du 2 au 6 septembre 2024

Le taux 10 ans se détend à ≈ 3.75% aux Etats-Unis, ≈2.2% en Allemagne et ≈ 2.9% en France. Les actions Etats-Unis et Eurozone se replient, entraînées par les valeurs Tech et Energie. L’initiative de l’OPEP+ de retarder de deux mois la hausse de production prévue pour octobre échoue à soutenir le cours du Brent qui recule à ≈ 73 $/baril. Le yen s’apprécie ($/¥ ≈ 144) sur fond de probable poursuite de la normalisation monétaire de la Banque du Japon. L’€/$ varie peu autour de ≈ 1.11. 

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Ralentissement aux Etats-Unis. Le Livre Beige de la Fed signale une stagnation ou un recul de l’activité dans 9 districts sur 12. En août, le recul de la composante commandes de l’ISM manufacturier est de mauvais augure pour l’investissement productif alors que la composante emploi de l’ISM des services continue de faiblir. Les enquêtes sur l’emploi convergent et montrent le ralentissement des créations d’emploi. Le taux de chômage s’effrite à 4.2%. 


Erosion de la demande intérieure privée en Eurozone. Après révision, le PIB du 2e trimestre ressort en hausse d’à peine 0.2% q/q%. Seuls l’extérieur et le secteur public contribuent positivement. La demande intérieure privée (hors stocks) recule de -0.5% l’an. Les ventes au détail sont atones en juillet.


En France, le nouveau premier ministre Michel Barnier est confronté à une situation budgétaire très dégradée. Le Trésor a revu le déficit 2024 de 5.1% du PIB à 5.6% et annonce qu’il pourrait atteindre 6.2% en 2025 (contre une cible de 4.1% dans le pacte de stabilité). En cause, un PIB moins élevé que prévu et sa composition moins favorable aux recettes fiscales. Sous procédure de déficit excessif, la France doit réduire son déficit structurel de 0.5% / an.


Des signes de reflation au Japon qui devraient conforter la banque centrale dans sa normalisation monétaire. Les ventes (+3.5% l’an) et les profits (+13.2%) des entreprises progressent solidement au 2e trimestre et l’investissement accélère en phase avec les cash-flows. L’inflation salariale augmente à 2.9% l’an en juillet, proche de la cible de la Banque du Japon.


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