07 février 2025

Hebdo des marchés

 La saison des résultats soutient les marchés actions.  


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Jeanne Asseraf-Bitton

Directrice de la recherche et de la stratégie

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Synthèse de la semaine du 3 au 7 février 2025

Les titres Eurozone profitent du taux élevé de surprises positives, notamment sur les financières qui surperforment. Les valeurs américaines progressent également avec les signes de résilience de l’économie. Le taux 10 ans se stabilise autour de ≈ 4.5% aux Etats-Unis et s’effrite à ≈ 2.4% en Allemagne et ≈ 3.1% en France. Le Brent varie peu à ≈ 75 $ / baril et l’or établit de nouveaux records historiques. Le dollar se déprécie contre yen (€/$ ≈ 1.04 ; $/¥ ≈ 152).


Aux États-Unis, l'emploi apparaît dynamique et la confiance solide. Les créations d’emplois de janvier déçoivent à 143K mais les 2 mois précédents sont révisés en forte hausse. Le chômage recule à 4% et l’inflation salariale atteint 4.1% l’an. Les ISM de janvier confirment un mieux dans l’industrie et un repli dans les services mais dont la composante emploi progresse encore. Les banques ne suggèrent pas de changement majeur des conditions de crédit au T1 mais attendent une reprise de la demande de prêts des entreprises.


La Banque d’Angleterre poursuit la détente monétaire mais change de ton. La baisse (-25 pdb) du taux directeur à 4.5% est votée à 7 contre 2 (pour -50 pdb). La BoE révise en baisse la croissance qu’elle estime à capacité, prévoit une accélération de l’inflation et signale encore 2 baisses et un taux terminal à 4%.


Inflation ferme en Eurozone mais décélération salariale en vue. L’inflation est plus ferme que prévu en janvier à 2.5% l’an au total et 2.7% l’an en « cœur ». Mais le tracker des salaires de la BCE pointe vers une rapide modération à seulement 1.5% l’an au quatrième trimestre 2025. 


Faiblesse de l’emploi et de l’industrie en France. Au quatrième trimestre, 50K emplois salariés privés sont détruits (-36.6K dans les services). La hausse des salaires varie peu à ≈ 3% l’an. Le recul de l’industrie, tiré par l’automobile, est plus fort que prévu en décembre mais l’avancée des exportations limite le déficit extérieur.


La reflation japonaise paraît bien engagée. La hausse des salaires (hors bonus et à échantillon constant) reste ferme à 2.9% l’an en décembre. Les dépenses des ménages accélèrent à 2.7% l’an en volume. ​​​​​​​

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