07 mars 2025
Les marchés dominés par les annonces de politique économique.
Synthèse de la semaine du 3 au 7 mars 2025
Le plan pour « Réarmer l’Europe » et surtout le projet exceptionnel de relance allemand dopent les anticipations de croissance et d’inflation du Vieux Continent et font plonger ses obligations. Le taux 10 ans gagne ≈ 40 pdb à ≈ 2.8% en Allemagne et 3.5% en France mais varie peu aux Etats-Unis à ≈ 4.25%. L’euro s’apprécie contre dollar (€/$ ≈ 1.085) avec le différentiel de taux. L’incertitude sur les tarifs douaniers (relevés, suspendus, à venir …) pèse sur les actions américaines qui reculent. Les indices Eurozone progressent à peine, tirés par les valeurs de défense et les financières. Le Brent tombe à ≈ 70 $/baril alors que l’OPEP+ se décide à une hausse de production maintes fois repoussée.
La BCE baisse les taux (-25 pdb à 2.5% dépôt) et les juge significativement moins restrictifs. Elle signale que la détente est proche de la fin et prône une flexibilité accrue dans un contexte politique et géopolitique mouvant. La croissance 2025 et 2026 est révisée en légère baisse due pour partie à l’impact de l’incertitude de la politique commerciale. La désinflation s’avère moins prononcée que prévu en février à 2.6% l’an en « cœur ». L’inflexion baissière de l’emploi au quatrième trimestre est confirmée pour la France, l’Italie et l’Allemagne. Le chômage de la zone est stable à 6.2% en janvier. La trajectoire implicite des taux BCE escompte 2 baisses d’ici la fin d’année à ≈ 2%, taux terminal.
Aux Etats-Unis, remontée des anticipations d’inflation mais emploi sans surprise . Les ISM de février montrent une activité résiliente et une forte poussée des composantes prix dans l’industrie et les services. La productivité progresse au quatrième trimestre de 1.5% q/q annualisé, sa tendance longue. L’emploi apparaît dynamique en février avec 151K créations, mais le taux de chômage est ferme (4.1%) et la durée du travail se replie. Les licenciements annoncés bondissent à 172K, dont 62K dans le secteur public (DOGE).
Dynamique d’activité et de reflation positive au Japon. L’avancée des enquêtes PMI est de bon augure pour l’activité, le vif redressement des profits favorable à l’investissement. Le marché du travail reste solide et les revendications (> 6%) salariales pour le Shunto sont au plus haut depuis 32 ans.