07 juin 2024

Hebdo des marchés

Des marchés sans conviction.                                            


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Jeanne Asseraf-Bitton

Directrice recherche et stratégies

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Synthèse de la semaine du 3 au 7 juin 2024

 

Les actions des pays développés progressent peu avec une légère surperformance des Etats-Unis, tirée par le secteur de la technologie. Les petites valeurs reperdent un peu de terrain. Les élections en Afrique du Sud, au Mexique et en Inde accentuent la volatilité dans les émergents. Suite au regain de tension sur les taux longs en fin de semaine avec la surprise sur l’emploi américain, le taux 10 ans avoisine ≈ 4.4% aux Etats-Unis, ≈ 2.6% en Allemagne et ≈ 3.1% en France. Le dollar varie à peine (€/$ ≈ 1.08, $/Y ≈ 157). Le Brent se stabilise (≈80 $/baril) après l’accès de faiblesse suscité par la décision de l’OPEP+ de supprimer graduellement ses coupes volontaires entre oct-24 et sept-25. 


Baisse des taux BCE contrainte. Baisse de 25 points de base (pdb) (à 3.75% sur le dépôt), comme pré-annoncé, et malgré des prévisions de croissance, d’inflation et de coût unitaire du travail revues en hausse. Les commentaires suggèrent une pause après la baisse de juin. Le marché escompte 1,5 baisses d’ici fin 2024.

 

Surprises sur l’emploi et les PMI (ISM) aux US. Les données de mai sur le marché du travail surprennent et se contredisent : créations d’emplois salariés très supérieures aux attentes mais hausse inattendue du taux de chômage à 4%. Le PMI Services remonte plus que prévu à 53.8 mais sa composante emploi reste déprimée. Le PMI Manufacturier marque un repli inattendu à 48.7. 


Demande intérieure atone en Eurozone. La croissance du PIB au 1er trimestre, confirmée à +0.3% q/q, est uniquement tirée par l’extérieur (avec un recul des imports et une accélération des exportations), la consommation stagne et l’investissement recule. Les ventes au détail sont atones à 0% l’an en avril. 


Signes de mieux au Japon après le coup de froid conjoncturel. Pénalisée par le repli du moral des ménages, la consommation progresse à peine en avril. Mais l’indicateur économique avancé se stabilise et suggère que le coup de froid conjoncturel est passager. L’inflation salariale, stable à +2.1% l’an en avril, ne devrait pas remettre en cause la normalisation monétaire attendue. 


Activité chinoise en demi-teinte. En mai, les enquêtes PMI restent cohérentes avec une conjoncture morose. Le redressement du commerce extérieur se poursuit avec une accélération des exportations (en $) à +7.6% l’an.

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