14 mars 2025

Hebdo des marchés

La perspective d'une guerre commerciale affecte les marchés financiers.


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Jeanne Asseraf-Bitton

Directrice de la recherche et de la stratégie

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Synthèse de la semaine du 10 au 14 mars 2025 

Les risques liés aux tarifs douaniers entament la confiance et les perspectives d’activité. Les actions américaines perdent encore du terrain. Les titres Euro, soutenus par les plans de relance, résistent mieux. Au Royaume-Uni et au Japon pour l’instant épargnés par les menaces de tarifs, les actions surperforment. Le taux 10 ans s’affermit à ≈ 4.3% aux Etats-Unis, ≈ 2.9% en Allemagne et ≈ 3.6% en France. Le dollar varie peu (€/$ ≈ 1.09, $/¥ ≈ 149). L’or passe 3000 $/once en séance. Le Brent se stabilise autour de 70 $/baril. 


Aux Etats-Unis, des signes de vulnérabilité de l’activité apparaissent.L’emploi reste dynamique et les inscriptions hebdomadaires au chômage ne montrent pas encore de répercussions des licenciements au niveau fédéral. Mais l’effet richesse s’épuise avec la stagnation du patrimoine des ménages et les PME font état d’une incertitude record. La désinflation se poursuit sans surprise.

 

Revirement des attentes sur l’économie de l’Eurozone.Selon l’enquête Sentix de mars, les investisseurs témoignent d’un sursaut d’optimisme inédit sur l’Eurozone, en lien avec le plan « Réarmer l’Europe » et surtout le projet exceptionnel de relance allemand qui semble en passe d’être voté.

 

La Banque de France revoit la croissance en baisse.L’enquête de conjoncture montre une situation déprimée en février. La croissance se limiterait à 0.7% en 2025 et la reprise, liée aux gains de pouvoir d’achat et au desserrement monétaire, serait décalée à 2026 – 27. L’emploi se contracterait avant une maigre avancée en 2026. L’inflation 2025 tomberait à 1.3% et 1.8% en cœur.

 

Signes conjoncturels décevants au Japon. La croissance du 4ème trimestre est révisée en légère baisse, freinée par une contribution des stocks plus négative. L’enquête EcoWatchers et l’indicateur économique avancé témoignent d’une conjoncture hésitante. La modération salariale ne remet pas en cause la reflation en cours.

 

Des forces déflationnistes toujours à l’œuvre en Chine. En février, les prix à la consommation baissent de -0.7% l’an, la croissance des prêts continue de ralentir et l’investissement direct étranger est en recul d’environ 20% sur un an.

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