15 mars 2024
La hausse des actifs risqués s'essoufle sur fond de regain de tension obligataire lié à la viscosité de l'inflation.
Synthèse de la semaine du 11 au 15 mars 2024
Les anticipations de marchés sur la baisse des taux directeurs en 2024 se réduisent encore, à 3 baisses pour la Fed et 3 ½ pour la BCE. Le taux 10 ans remonte à ≈ 4.3% aux Etats-Unis, ≈ 2.45% en Allemagne et ≈ 2.9% en France. Le Brent se raffermit à 85$ / Baril. Les marchés d’actions plafonnent. L’Eurozone reste en tête, tirée par les valeurs de l’énergie, de la consommation discrétionnaire, et les financières. Tesla et Meta pèsent sur les indices américains. Le rattrapage de la Chine s’interrompt en fin de semaine. Le Japon fait l’objet de prises de profits. Le dollar regagne du terrain (€/$ ≈1.09, $/¥ ≈149).
Inflation US au-dessus des attentes en février. Au niveau de la consommation, la désinflation est moindre que prévu à 3.2% l’an (3.8% en « cœur »). Le Supercœur (services hors énergie et logement) s’inscrit en hausse de 4.3% l’an et 6.8% annualisé sur 3 mois. De même, les prix à la production marquent une hausse plus forte que prévu à 1.6% l’an (+2% hors alimentation & énergie).
Pressions salariales persistantes en Eurozone. L’indicateur d’inflation salariale Indeed suggère des pressions persistantes en février, notamment aux Pays-Bas et en Allemagne.
La Banque de France prévoit une croissance molle en 2024 suivie d’une reprise en 2025. Elle revoit la croissance en légère baisse à 0.8% en 2024 et en hausse à 1.5% en 2025. L’inflation « cœur » est révisée en baisse à 2.4% en 2024 en raison d’une moindre hausse des salaires (3.2%). La BDF prévoit une croissance au 1er trimestre à 0.2% (q/q) contre 0.1% pour le consensus Bloomberg.
La détente du marché de l’emploi se poursuit au Royaume-Uni. Les créations d’emploi salarié ralentissent en février et le taux de chômage stagne à 4%. Le salaire moyen (hors prime) décélère à 6.1% l’an en janvier.
Conjoncture mitigée au Japon mais sortie de déflation toujours d’actualité. La récession technique est évitée avec une croissance du 4ème trimestre revue à +0.1% qoq, tirée par l’investissement. Le climat des affaires se tasse au 1er trimestre dans l’industrie mais reste porteur dans les services. Les négociations salariales (Shunto) pointent vers une hausse des salaires de plus de 5% en moyenne.