16 février 2024
Nouveaux records historiques pour les marchés d’actions malgré les tensions sur les taux.
Synthèse de la semaine du 12 au 16 février 2024
L’envolée des taux longs américains suite à l’inflation plus forte que prévu est ensuite temporairement limitée par la déception sur les ventes au détail. Au final, le taux 10 ans gagne ≈ 15 points de base (pdb) à environ 4.3% aux Etats-Unis, sans répercussion notable en Allemagne où il avoisine ≈ 2.4% ou en France à ≈ 2.9%. Les actions américaines et Eurozone affichent des plus-hauts, tirés par les valeurs financières et les valeurs cycliques que la saison des résultats favorise depuis peu. Les petites valeurs se distinguent aux Etats-Unis. Le Japon surperforme de nouveau. Le dollar est ferme (€/$ ≈1.075 et $/¥ ≈ 150). Le Brent varie peu à ≈ 82$ / baril.
Aux Etats-Unis, inflation au-dessus des attentes et ventes au détail décevantes. L’inflation recule moins que prévu à 3.1% l’an et l’inflation «cœur» est ferme à 3.9%, tirée par les services. La composante logement décélère peu et la mesure « supercœur » accélère à 4.4% l’an. Les ventes au détail se replient après le bond de fin 2023, l’industrie faiblit et le moral des PME est en berne.
Résilience de l’emploi en Eurozone malgré la stagnation de l’activité. La croissance zéro du PIB est confirmée au 4ème trimestre mais l’emploi marque une hausse inattendue de 0.3% sur le trimestre et 1.3% l’an.
Stabilité du chômage et viscosité de l’inflation des services en France. Le taux de chômage est stable au 4ème trimestre à 7.5%. Les chiffres définitifs d’inflation en janvier confirment une désinflation limitée par les services.
Deux ans de stagnation au Royaume-Uni clôturés par une récession technique. La contraction de l’activité s’accentue au 4ème trimestre. Mais les ventes au détail se redressent en phase avec le regain de confiance des ménages sur fond de plein emploi. La modération des salaires et la désinflation se poursuivent.
Déception sur l’activité réelle du Japon au 4ème trimestre. Le PIB réel se contracte au 4ème trimestre après un repli au 3ème trimestre. (Les données révisées éviteront peut-être la récession technique). Pénalisée par la perte de pouvoir d’achat, la consommation recule. De même pour l’investissement, entravé par la pénurie de main d’œuvre. La fin des taux négatifs, attendue en avril, ne devrait pas être retardée.