21 février 2025
Le rallye des actifs risqués s’épuise.
Synthèse de la semaine du 17 au 21 février 2025
En Europe, le contexte géopolitique et la perspective d’une hausse des dépenses militaires pèsent sur les marchés obligataires. Le taux 10 ans se tend à ≈ 2.5% en Allemagne et ≈ 3.2% en France. La saison favorable des résultats ne suffit pas à tirer les actions qui s’effritent. En l’absence de surprise, les actions américaines varient peu à l’instar du taux 10 ans voisin de 4.5%. Les titres japonais pâtissent de l’éventualité de tarifs douaniers américains à 25% sur l’automobile. Le yen s’apprécie ($/¥ ≈ 150), porté par le dynamisme de l’activité nippone. Le €/$ est quasi-stable à ≈ 1.05. Les actions Chine poursuivent leur rattrapage, alimentées par les flux sur les valeurs IA.
Pas de surprise aux Etats-Unis. Les enquêtes régionales dans l’industrie de février se rejoignent en zone d’expansion. Le regain de confiance des constructeurs s’interrompt alors que les taux hypothécaires 30 ans avoisinent 7%. Les minutes de la Fed confirment un statu quo dans l’attente de signes de désinflation supplémentaire ou de dégradation du marché de l’emploi
Activité molle et désinflation en Eurozone. Le PMI des services se tasse à 50.7 en février mais l’industrie marque un léger mieux. L’ensemble est cohérent avec une quasi-stagnation de l’activité. L’inflation salariale (indicateur Indeed) ralentit à 3.1% l’an en janvier.
Les enquêtes sur l’activité de services se contredisent en France. Le PMI chute à 44.5 en février alors que selon l’Insee, le climat des affaires varie peu. La normalisation post-Covid des défaillances d’entreprise se poursuit en janvier.
Au Royaume-Uni, emploi, salaires et inflation au-dessus des attentes. En janvier, 20 000 emplois sont créés contre 30 000 destructions attendues. L’inflation est plus forte que prévu à 3% l’an au total et 3.7% en « cœur ». Les salaires accélèrent encore en décembre à +6% l’an.
Solide dynamique de croissance au Japon. La hausse du PIB réel accélère au quatrième trimestre à 0.7% q/q. La demande intérieure privée progresse peu, les stocks freinent l’activité mais l’extérieur contribue largement. L’activité nominale accélère à 4.1% l’an et confirme la reflation en cours. L’inflation est ferme en janvier à 4%.